250 euro de reste à vivre en moyenne pour 56 % des foyers français

250 euros.


C'est plus de la moitié des ménages français, précisément 56 %, qui vit avec 250 euros par mois (reste-à-vivre). 

C'est la somme qui reste pour vivre chaque mois une fois que toutes les dépenses fixes (loyer, énergie, alimentation...) sont payées. 

Cette donnée est la principale conclusion d'une enquête du Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) réalisée en novembre 2008. 

Selon ce 'baromètre social' (1000 personnes sondées) :

- 15% des sondés ont un reste à vivre négatif (ils dépensent plus qu'ils ne gagnent)
- 70 % des ménages pauvres pensent s'en sortir difficilement contre 32%,
- 61 % des sondés pauvres pensent que les remboursements de leur crédit constituent une charge importante dans leur budget (contre 43% de la population générale)

Malheureusement, depuis 2008, la situation n'a guère changée. Au contraire, la situation s'est aggravée. On assiste à un changement de comportement des ménages :

- 52% des ménages pauvres ont retardé ou voir annulé les dépenses importantes
- Une personne est dite 'pauvre' si elle a un revenu inférieur à 60% du revenu médian

En France, un individu peut être considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 814 ou 977 euros (données 2011) selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian. Le revenu pris en compte est le revenu dit disponible ou 'restant-à-vivre', après impôts et prestations sociales.

Le seuil de pauvreté selon l'INSEE, 2011, publié en Octobre 2013 :


Seuils de pauvreté mensuels selon le type de ménage
Unité : euros

Seuil à 60 %Seuil à 50 %
Personnes seules977814
Familles monoparentales avec un enfant de moins de 14 ans1 2701 058
Familles monoparentales avec un enfant de 14 ans ou plus1 4661 221
Couples sans enfant1 4661 221
Couples avec un enfant de moins de 14 ans1 7591 465
Couples avec un enfant de 14 ans ou plus1 9541 628
Couples avec deux enfants de moins de 14 ans2 0521 709
Couples avec deux enfants, dont un de moins de 14 ans2 2471 872
Couples avec deux enfants de plus de 14 ans2 4432 035

Source : Insee - données 2011, France métropolitaine


Que faut-il retenir de cet article ?

- La situation économique et les indicateurs montrent que la situation est défavorable pour le ménage français
- vigilance particulière sur l'accumulation excessive de crédits de consommation
- Avoir au moins 400€ de restant à vivre par mois et par tête
- Si le restant à vivre est inférieur au seuil, il vaut mieux ne pas contracter de crédits, car sinon c'est le chemin tout droit vers un surendettement. Idéalement, il vaut mieux faire la chasse aux postes de dépenses inutiles (genre 6 mobiles dans un foyer), on ne meurt pas sans smartphone !
- Si le restant à vivre est important, penser à épargner

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Quel est le profile type de gestion de budget d'un ménage français ?

L’enquête « Budget de famille » réalisée tous les cinq ans par l’Insee, permet de dresser une typologie des dépenses de consommation des ménages français, et ce en fonction de leurs revenus.

Le tableau ci-dessous, issu du rapport « Mesure du pouvoir d’achat des ménages » et basé sur l’enquête « Budget de famille » de 2006, compare la composition des dépenses annuelles de consommation entre les ménages les plus pauvres et la moyenne des ménages.







Ainsi le logement et l’énergie associée au logement (chauffage, électricité) représentent le poids budgétaire le plus important pour les ménages du premier décile, à savoir un quart de leurs dépenses de consommation, contre seulement 16% pour la moyenne des ménages.
Comme l’illustre le graphique ci-dessous, les postes surreprésentés pour les ménages du premier décile sont :
- le logement, notamment parce que la part des locataires, et donc celle des loyers, est
très élevée parmi les ménages du 1er décile ;
- les boissons alcoolisées et le tabac ;
- les communications ;
- l’alimentation.


En revanche, le budget de consommation de ménages modestes est sensiblement inférieur à la moyenne pour :
- les loisirs et la culture ;
- les hôtels, cafés et restaurants ;

- les transports ;
- le nécessaire d’habitation (dépenses en meubles, articles de ménage et entretien
courant de la maison) ;
- la santé.


Comme le montre le graphique ci-dessus, les dépenses pré-engagées (telles que définies par l’Insee) n’ont cessé d’augmenter depuis les années soixante pour l’ensemble des ménages français en passant de 12,6 à 27,8 % du revenu disponible brut. Les trois autres courbes détaillent l’évolution de trois composantes de ces dépenses : logement et énergie, assurances et services financiers, télévision et télécommunications. On constate que ce sont
bien le logement et l’énergie qui ont impacté l’évolution à la hausse des dépenses pré engagées.
Le Credoc met en évidence que les ménages pauvres et modestes sont les plus affectés par cette évolution21. En effet, comme l’illustre le graphique ci-dessous, la part des dépenses contraintes représentait en 1979 de 19 % à 24 % du budget, selon la catégorie socioéconomique des ménages ; 25 ans après, l’écart entre les catégories de ménages se creuse puisque cette part des dépenses contraintes représente 27% pour les ménages à hauts revenus contre 48 % pour les ménages pauvres et 46 % pour les ménages modestes.


Pour ces deux dernières catégories, la part des dépenses contraintes dans le budget a doublé en 25 ans !

2.2.2. Le poids du logement ne cesse d’augmenter dans le budget des ménages
modestes


Cette section fait l’objet de recommandations (3.1 et 6.)
Entre 2000 et 2010, les prix des logements anciens ont augmenté de 107 % ! Pendant que les prix à la consommation augmentaient de 17 %, les loyers à la relocation augmentaient de + 47 % dans le parc privé et de + 29 % dans le secteur HLM22.
Entre 1992 et 2006, les « taux d’effort » nets, c'est-à-dire la part du logement dans le budget des ménages après avoir bénéficié des aides personnelles au logement, sont restés globalement stables et sous la barre des 20 % pour les ménages « aisés » (du dernier quintile) tandis qu’ils sont passés de 32 % à 48 % pour les ménages modestes du premier quintile.
Comme indiqué par ailleurs dans le paragraphe 2.1.4, les aides au logement n’ont pas permis de compenser la hausse des loyers.
Le logement, de par son poids global dans la composition des budgets et l’absence de régulation des prix, a donc fortement contribué ces dernières années à la dégradation des « reste à vivre » des ménages les plus modestes.
En outre, comme souligné par la Fondation Abbé Pierre, cette pression budgétaire sur le logement a des conséquences sociales fortes.


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